Nouvelle exposition 2023
Victor Hugo et la Paix
Journal de l’exposition / Aperçu
« Un combattant des mots. Je ne connais personne à qui ce qualificatif convienne mieux qu’à Hugo. Partout, dans son bureau, dans la rue, dans les salons, à la tribune de l’Assemblée, même en exil, le grand écrivain ne pouvait se taire, il ne pouvait s’empêcher d’écrire. Aucune menace ne put jamais réduire au silence cette voix qui s’élevait pour la justice[1]. »
Confronté dès son enfance aux événements violents de son temps : répliques de l’insurrection vendéenne, complots et guerres sous l’Empire, et notamment celle d’Espagne durant laquelle son père joua un rôle de premier plan, plus tard témoin des soubresauts révolutionnaires de 1830 et 1848, et du conflit avec la Prusse en 1870, Victor Hugo, comme simple citoyen, pair de France, proscrit, député ou sénateur, fut toujours profondément un homme de paix.
Infatigable artisan de l’union des peuples, il ne cessa de dénoncer les affres de la guerre et de défendre avec ardeur tout au long de sa vie, les idées de concorde humaine, dans ses poèmes, ses drames, ses romans, ses discours et à travers ses prises de position en faveur des États-Unis d’Europe ou son soutien aux peuples opprimés du monde entier. Il précisa même le but et la méthode : « Les hommes en paix, c’est l’état passif ; les hommes en harmonie, c’est l’état actif[2]. »
La nouvelle exposition de la Maison Littéraire de Victor Hugo s’attache à mettre en valeur les différentes facettes de l’action pacifique du grand homme, en présentant des éditions originales, des gravures, des objets, des lettres et manuscrits sur le sujet, certains exceptionnels puisqu’ils ont été classés « Trésors nationaux au titre des monuments historiques ».
Les appels passionnés du grand poète français, pour la paix et une fraternité humaine, son message philosophique sont, à n’en pas douter, d’une extraordinaire actualité.
[1] Daisaku Ikeda, Introduction du catalogue de la Maison Littéraire de Victor Hugo, Bièvres.
[2] Proses Philosophiques 1860 à 1865 – Les génies appartenant au peuple.